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Les fondamentaux de la survie
en milieu naturel

Lubna  - 24 juin 2025 - 7 min de lecture

Les fondamentaux de la survie en milieu naturel

"une aventure intérieure"

Rester en vie n’est ni un art, ni une science. C’est un art scientifique.


Il existe des centaines si ce n’est des milliers de situations qui peuvent être considérées comme “de survie”. Et ces dernières sont plus courantes qu’on ne pourrait le croire.


Un accident de voiture au milieu de nulle part, un incendie, un gros orage… les contextes pouvant mettre en péril tes intégrités sont multiples.


Le principe de la survie est simple : garder le moral.


En creusant un peu plus il est question de s’occuper des menaces immédiates. Tout en réglant les problèmes potentiels avant qu’ils ne surviennent, histoire de ne pas laisser s'aggraver une situation déjà dégradée.


Tu trouveras ici : 

➵ les essentiels pour survivre
 les besoins humains par la règle des 3
 les grands principes de la pratique de notre biotope.


Bonne lecture !

Le Moral, siège de l'envie de vivre

La survie est avant tout une affaire intérieure. La manière dont tu gères tes profondeurs conditionne ta capacité à adopter la bonne attitude pour te sortir de la merde.


Un état d’esprit positif appuyé sur de fluides pensées orientées solutions. L’envie de vivre doit surpasser la peur de mourir, te permettant d’être suffisamment conscient pour passer d’une opération cognitive à une autre. Le tout dans l’optique d’élaborer et de revoir tes stratégies, d’avoir une logique d’exécution convenable de tes tactiques.


De l’intelligence biologique en somme. Celle qui met en action et remet en question.


Tant que tu n'abandonnes pas, il y a toujours au moins une solution. Toujours.

La conscience, expression de l’intelligence

Il s’agit de l’aptitude à être attentif à soi-même, à l'environnement, aux autres quand tu fais partie d’un groupe. Ainsi que des interactions et conséquences que tout cela génère.


On parle de proprioception et d’exoproprioception.


La proprioception est ce que tu ressens et imagines de ton intégrité physique. Te permettant d’intervenir au plus vite en cas de problème. Ignorer une petite douleur ou ne pas soigner un simple bobo peut à terme entraîner des blessures sérieusement handicapantes sur le terrain.


L’exoproprioception est le ressenti des interactions que ton environnement global génère sur tes intégrités. Que ce discernement soit visuel, auditif, physique ou intuitif. L’air que tu respires, la rocaille sur laquelle tu marches, ce que tu regardes, les bruits que tu entends, l’arbre que tu touches, l’inexplicable sensation d'être suivi, etc… 


Essentiel pour repérer un danger et déceler les opportunités. Ainsi que pour éviter de passer à côté d’informations qui mettent en évidence la nécessité de revoir une stratégie. 


Une conscience développée ne se laisse pas diluer, les paxs rompus au terrain savent repérer une VRAIE menace et omettre le reste. Il est important de ne pas laisser l'esprit s'égarer ou s'emmêler, de rester dans le vrai, concentré sur l’instant.


Sans cela tu ne remarqueras peut-être pas l’herbe qui vient de bouger à 2 mètres de ta poire, tu seras incapable de prendre en compte ton stress, de voir que camarade est fatigué, tu passeras possiblement à côté du fait que le sol sur lequel tu évolues n’est pas tout à fait stable...


En définitive, la conscience est l’art du geste. C’est avec la répétition que l’on maîtrise au point d’être réellement dans l’instant présent, aussi concentré sur l'action en cours qu'attentif à ce qui l'entoure.

Les grands principes de la survie en milieu naturel

"les grands principes"

La santé, alliée de la dextérité

Être en bonne santé et savoir le rester en milieu isolé accroît considérablement les chances de survie.


Bien entendu le capital génétique compte et varie selon les individus. 


En revanche, la plupart d’entre nous sont acteurs de leur hygiène de vie. Activité physique, nutrition… 


Un bon terrain immunitaire, de la puissance, de l'endurance, de l’équilibre, de bonnes acclimatations, un système nerveux aguerri, une certaine flexibilité cardio-respiratoire… ça n’a pas de prix.


Une bonne mobilité est aussi souhaitable. Avoir de la souplesse articulaire, de la coordination de mouvement, de l’équilibre. Être entraîné à marcher, courir, nager dans la durée. Maîtriser quelques techniques de franchissement et d’escalade.


Protéger et prolonger ton intégrité, physique comme psychologique, est aussi fondamental. Arriver sur le terrain en bonne santé est une chose, le demeurer en est une autre. 


Bien qu’il faille prendre soin de tout ton véhicule corporel, il est des parties du corps qui nécessitent une attention particulière pour pouvoir continuer d’avancer. Tels que les pieds, les mains, la vision.


Être et durer.


Note que l’équipement booste la dextérité. Avoir en ta possession ou être en mesure de confectionner du matériel te donne plus d'amplitude pour prendre soin de toi.

Les compétences, ce qui fait la différence

Tel qu’écrit plus haut, il reste toujours une solution. Mais le plus simple reste encore d'en connaître un maximum avant même d’en avoir besoin.


De disposer de connaissances sur ton fonctionnement et celui du biotope. Ainsi que d’être apte à les mettre en œuvre.


Allumer un feu, même sous la pluie. S’orienter ou naviguer, même sans instruments. Construire un abri, même avec un rien sous la main. Récolter de l’eau et la rendre potable, même en milieu aride. Réagir convenablement en cas d’ouragan. Se soigner, se signaler, secourir et être secouru…


Bref, s’il est bien des manières de mourir, les possibilités pour survivre sont infinies.

L’équipement, prolongement de la cervelle

Les débutants ont tendance à vouloir mettre le monde dans leur musette. Oui mais après faut la porter… 


Il est aussi bien inutile de prendre du matériel qu’on ne sait pas mettre en œuvre. 


Vu que l'expérience aiguise la débrouille par le système D, plus un pax en acquiert, plus son sac est léger. Ayant appris par force des choses à faire différence entre l’essentiel et le gadget.


Outre l’utilisation première d’un objet, il est intéressant d’en connaître le potentiel. C’est-à-dire les emplois que tu vas pouvoir en faire qui ne sont pas ceux pour lesquels il a été conçu. 


En ce qui me concerne, 80% de ce qui compose ma musette a été modifié et a plusieurs utilisations possibles.


Bien moins profitable sans compétences, l’équipement est le prolongement de ce que l’on sait faire.

Les besoins humains

"les limites"

La règle des 3

Les limites humaines diffèrent d’un individu à l'autre. De par le capital génétique, l’entraînement et l’acclimatation.


Mais en définitive, elles ne varient pas tant que ça non plus.


Ainsi la règle des 3 dépeint parfaitement les besoins individuels de l’espèce.



3 secondes sans vigilance -

On en revient à la conscience de soi et de son environnement. C’est souvent par succession d'inattentions que l’on prend les décisions à la con qui nous mènent au pied du mur.



- 3 minutes sans oxygène dans les centres vitaux -

Le cerveau, les muscles, le cœur… presque toutes les cellules du corps ont besoin d’oxygène pour fonctionner. Ce pourquoi rester attentif à la qualité de l’air est important. Principalement quand il s’agit de faire un feu en milieu confiné, d’explorer des grottes ou de pratiquer la plongée souterraine.



- 3 heures sans réguler sa température -

Statistiquement ce qui tue le plus dans la nature. L’exemple du désert est parlant, il est vite arrivé de faire un coup de chaleur en journée et de mourir de froid dans la nuit faute de pouvoir bouger. La connaissance des mécanismes du corps et des échanges de chaleur sont des atouts certains pour réguler sa température en milieu naturel.



- 3 jours sans eau potable -

Ton corps en est composé à 75%. C’est la ressource prioritaire et par conséquent, la priorité absolue. On perd en moyenne 2 à 3 litres d’eau par jour. Même au repos, à l’ombre en ne faisant rien 24 heures durant, tu en consommes 1 litre. Savoir trouver et rendre potable ce précieux liquide est donc indissociable de la vie de terrain. Et il ne faut jamais attendre d’être à court de flotte pour aller en chercher. Jamais.



- 3 semaines sans manger -

Bon là ça varie pas mal, certains tiendront plus d’un mois. En tout cas la nourriture n’est pas une priorité, mourir de faim reste rare. On mange le plus souvent pour le moral, rien de tel que de se mettre quelque chose dans le bide pour aller mieux. Mais le corps a quand même besoin d'une variété de nutriments pour fonctionner correctement. Protéines, glucides, lipides, sels minéraux, vitamines et oligo-éléments. Privé trop longtemps de ce dont il a besoin, ou face à une trop grande dépense énergétique par rapport à ce qu’il absorbe, il finira par se carencer. Et les carences dégradent petit à petit une condition physique.



- 3 mois sans hygiène -

J’ai souvent pu constater que nombreux sont ceux qui ne savent pas se laver en dehors d’une salle de bains moderne. Ok, certains ont déjà du mal avec… Or des pieds entretenus peuvent continuer à marcher, une peau propre a moins tendance à s’infecter, des mains propres ne transmettent pas de maladies. L’hygiène est certainement ce qui a sauvé le plus de membres de l’espèce.



- 3 ans dans un environnement toxique -

Tel qu'écrit en début d’article, le moral est le principe même de la survie. Sans lui c’est fini puisque c’est ta tête qui conduit ton véhicule corporel et non l’inverse. Prends-en grand soin, vire ta copine et quitte ton job de merde si besoin est.

Conclusion

En résumé, veille à garder le moral, à rester conscient, à emporter un maximum de connaissances et savoir-faire avec toi, à avoir une hygiène de vie convenable.


À rester à ta place de mortel en somme.

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